Sénégal : l’opposition a-t-elle rendu les armes ?

Plus d’un an après la réélection de Macky Sall, tous ses rivaux semblent anesthésiés. Si certains peinent à rebondir, d’autres s’activent déjà en coulisses pour préparer les élections locales.

De g. à dr. : Idrissa Seck, Ousmane Sonko, Khalifa Sall et Macky Sall, au palais de la République, le 24 mars 2020. © Papa Matar Diop/Présidence Sénégal

De g. à dr. : Idrissa Seck, Ousmane Sonko, Khalifa Sall et Macky Sall, au palais de la République, le 24 mars 2020. © Papa Matar Diop/Présidence Sénégal

MANON-LAPLACE_2024

Publié le 8 juillet 2020 Lecture : 5 minutes.

Ce mardi 24 mars, alors que Macky Sall vient d’instaurer l’état d’urgence pour faire face à l’épidémie de Covid-19, un cortège inédit d’opposants défile sous les ors du palais de la République. Des adversaires rassemblés dans un esprit d’« union sacrée » face à la crise sanitaire que le président sénégalais fait poser devant l’objectif de la télévision nationale, alors même qu’on ne les avait quasiment pas vus ni entendus depuis le scrutin de février 2019

Pour nombre d’entre eux, « l’heure est à la réorganisation », plaide Déthié Fall, bras droit d’Idrissa Seck. Le candidat malheureux à la dernière présidentielle s’est muré dans le silence depuis la publication d’un livre blanc postélectoral. Même lors du lancement du dialogue national, en mars 2019, il a laissé à ses lieutenants le soin de le représenter.

« Nous avons fait le choix du dialogue »

Chargé de coordonner l’opposition au sein du dialogue politique, Déthié Fall refuse de parler de léthargie pour décrire l’année écoulée : « Nous avons fait le choix du dialogue. Nous aurions pu choisir la rue, le combat, mais cela aurait créé un risque d’instabilité », justifie-t-il.

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