Cinéma : Spike Lee, l’éternel révolté

Toujours vent debout contre le racisme, l’auteur de « Malcolm X » et de « BlaKkKlansman » a sorti mi-juin sur Netflix « Da 5 Bloods », un film d’aventures plein de digressions politiques.

Le cinéaste africain-américain Spike Lee au Black Film Festival de Montréal, en septembre 2018. © David Himbert/Polaris/Starface

Le cinéaste africain-américain Spike Lee au Black Film Festival de Montréal, en septembre 2018. © David Himbert/Polaris/Starface

Renaud de Rochebrune

Publié le 4 juillet 2020 Lecture : 2 minutes.

Quand il s’agit de défendre la cause de la communauté africaine-américaine aux États-Unis, l’auteur de Malcolm X (1992) et de BlaKkKlansman. J’ai infiltré le Klu Klux Klan (2018) est toujours au premier rang, poing levé. Comment Spike Lee aurait-il pu ne pas se sentir concerné par le meurtre de George Floyd, ce Noir étouffé par un policier blanc de Minneapolis, qui enflamme son pays et le monde entier depuis la fin de mai ? Le voilà mobilisé, à la fois comme citoyen et comme cinéaste, lui qui, en 1989, avait signé une remarquable fiction, Do the Right Thing, décrivant une bavure policière mortelle à Brooklyn similaire à celle de Minneapolis.

Outre ses prises de parole publiques, dans lesquelles il dénonce la persistance du racisme dans la société américaine de 2020, il vient de réaliser dans l’urgence un petit film, déjà diffusé sur les réseaux sociaux. En l’occurrence, un montage efficace qui relate la mort par asphyxie de trois Noirs qui ont eu affaire à la police : celle, filmée par des témoins, de George Floyd et d’Eric Garner (décédé des suites d’un plaquage ventral à Staten Island, en 2014), ainsi que celle, fictive mais ô combien réaliste, du « héros » malheureux de Do the Right Thing.

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