Il y a 25 ans, « La Haine » bousculait le cinéma français

Un quart de siècle après sa sortie, le film de Mathieu Kassovitz refait parler de lui. Premier à évoquer la France métissée des cités, le réalisateur a créé un genre. Et des vocations.

Vincent Cassel, Saïd Taghmaoui et Hubert Koundé, les trois acteurs principaux. © Studio Canal

Vincent Cassel, Saïd Taghmaoui et Hubert Koundé, les trois acteurs principaux. © Studio Canal

leo_pajon

Publié le 4 août 2020 Lecture : 6 minutes.

Ladj Ly a 15 ans lorsqu’il voit La Haine. Le film le marque à tel point qu’il décide de devenir un jour cinéaste. Lorsque nous l’avions interviewé, en novembre 2019, à l’occasion de la sortie de son propre opus, Les Misérables, celui qui est désormais quadragénaire confiait son admiration pour Mathieu Kassovitz : « C’est l’un des premiers à avoir raconté la cité, il nous a tous inspirés. »

Sorti en 1995, La Haine a eu l’effet d’un uppercut pour le cinéma hexagonal. Récompensé à Cannes (prix de la mise en scène) et aux Césars (meilleur film), le long-métrage aux 2 millions d’entrées s’apprête à provoquer une nouvelle onde de choc, puisqu’il retrouvera les salles obscures françaises dans une version restaurée, le 5 août prochain.

Un beau livre, Jusqu’ici tout va bien, rassemblant des photographies de Gilles Favier, ainsi que le scénario et des textes du réalisateur, a été édité en juin par Maison CF. Enfin, un DVD collector contenant des bonus exclusifs doit sortir à la fin de novembre.

« Un avant et un après »

Pourquoi la célébration des vingt-cinq ans du film prend-elle autant d’ampleur ? Sans doute parce que La Haine n’a rien perdu de sa pertinence, alors que les affaires de violences policières se succèdent en France et que les cités n’en finissent pas de craquer sous le poids de la misère.

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