Que cache le retour surprise de Bernard Dossongui Koné ?
À 70 ans, le patron ivoirien rachète trois filiales subsahariennes de BNP Paribas. Un choix mûrement réfléchi qui couronne une double expertise de trente ans dans les TIC et la finance.
Publié le 30 juillet 2020 Lecture : 6 minutes.
S’est-il assagi ? Il fut une époque où les activités de Bernard Dossongui Koné (banque, assurance, agro-industrie, TIC) défrayaient régulièrement la chronique.
Aujourd’hui, fini les foires d’empoigne comme celles qui l’ont opposé, dans les années 2000, au magnat burkinabè Apollinaire Compaoré et au Béninois Séverin Adjovi, ses ex-alliés dans le développement de l’opérateur de téléphonie Telecel.
Derrière lui, aussi, le long feuilleton de la cession, en 2012, de sept filiales ouest-africaines de Banque Atlantique au marocain BCP. Ce dernier a été rejoint en 2015 par le capital-investisseur Development Partners International (DPI) dans Atlantic Business International, maison mère du groupe subsaharien. En juin 2019, BCP revendiquait 70 % du holding commun, contre 20 % pour DPI et 9,8 % pour Atlantic Financial Group (AFG), le joyau de l’empire du businessman ivoirien.
Piqûre de rappel
Ces dernières années, le natif de Gbon, en pays sénoufo (dans le nord de la Côte d’Ivoire), s’est fait dramaturge grec : si conflits il y a, ils se déroulent en coulisses, loin du proscenium médiatique. En retrait, Dossongui ? Peut-être. Mais fini, « rangé des voitures » ? Pas si sûr…
Too big to fail », selon un observateur. Trop imposant, trop habile, peut-être trop connecté pour échouer
Bien s’informer, mieux décider
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