Cedeao : une intégration régionale en danger

Alors qu’elle célèbre ses 45 ans, la Cedeao, qui a vu sa cohésion mise à rude épreuve ces derniers mois, affiche un bilan plutôt positif. Mais elle devra veiller à rester unie.

Sommet extraordinaire du 14 septembre 2019, à Ouagadougou, consacré à la lutte contre le terrorisme et à l’avenir du G5 Sahel. © ISSOUF SANOGO/AFP

Sommet extraordinaire du 14 septembre 2019, à Ouagadougou, consacré à la lutte contre le terrorisme et à l’avenir du G5 Sahel. © ISSOUF SANOGO/AFP

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© Vincent Fournier pour JA

Publié le 30 juillet 2020 Lecture : 6 minutes.

Sommet extraordinaire du 14 septembre 2019, à Ouagadougou, consacré à la lutte contre le terrorisme et à l’avenir du G5 Sahel. © ISSOUF SANOGO/AFP
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Cedeao, il était une fois dans l’Ouest

Quinze États membres, 375 millions d’habitants, des institutions qui embrassent tous les sujets économiques et s’attellent à résoudre les crises… Quarante-cinq ans après sa création et malgré les turbulences actuelles, l’organisation régionale maintient le cap.

Sommaire

Est-ce la crise de la cinquantaine avant l’heure ? Ou celle de la quarantaine qui surgit avec quelques années de retard ? Depuis près d’un an, la cohésion de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), qui vient tout juste de fêter ses 45 ans, est mise à rude épreuve, sur le plan diplomatique comme sur le plan économique.

Querelle de voisinage

Il y a d’abord cette querelle de voisinage entre le Nigeria et le Bénin. Le 20 août 2019, le premier a brutalement décidé de fermer sa frontière terrestre avec le second, reprochant à celui-ci de déverser sur son territoire national, gigantesque marché de près de 200 millions de consommateurs, des biens issus de la contrebande.

Ce qui, d’après Abuja, pénaliserait sérieusement sa propre production locale. « Depuis les indépendances, le Bénin fait partie des pays qui pratiquent ce qu’on appelle en droit douanier ‘la politique de la porte ouverte’, nous expliquait récemment l’économiste togolais Kako Nubukpo, doyen de la faculté des sciences économiques et de gestion de l’Université de Lomé. Il importe pour réexporter […]. Il n’est guère surprenant que cela provoque des frictions avec le Nigeria, qui cherche à créer une base industrielle. »

Bien s’informer, mieux décider

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