Henri Lopes : « Au Congo, l’indépendance faisait peur »

Ancien Premier ministre et ex-ambassadeur du Congo en France, l’écrivain Henri Lopes raconte l’atmosphère confuse qui régnait au Congo dans les années 1960 et 1970.

À son domicile, à Suresnes, en France, le 26 juin. © FRANCOIS GRIVELET POUR JA

À son domicile, à Suresnes, en France, le 26 juin. © FRANCOIS GRIVELET POUR JA

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Publié le 3 septembre 2020 Lecture : 8 minutes.

Denis Sassou Nguesso, le 18 mars 2016,à Brazzaville, lors du meeting de clôture de sa précédente campagne. © MARCO LONGARI/AFP
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Congo : sept mois pour convaincre

Alors qu’il célèbre ses 60 ans d’indépendance, le pays s’apprête à passer un nouveau cap. La crise financière liée à la chute des cours du brut a été un électrochoc et, pour s’en sortir, Brazzaville a amorcé une stratégie visant à restructurer sa dette et à remettre de l’ordre dans sa gestion. A l’approche de la présidentielle de mars 2021, l’État mise sur la relance économique pour solder les comptes et répondre aux urgences sociales.

Sommaire

Homme politique, diplomate et, surtout et toujours, écrivain, le Congolais Henri Lopes est né « de l’autre côté du fleuve », à Léopoldville, en 1937. Après une scolarité passée entre Brazzaville et Bangui, puis des études supérieures en France, entre Nantes et Paris, il rentre en 1965 à Brazza, où il enseigne à l’École normale supérieure d’Afrique centrale.

En 1969, le professeur d’histoire devient ministre de l’Éducation, puis des Affaires étrangères (1972), puis des Finances (1977-1980), après avoir été Premier ministre (1973-1975). Il sera ensuite, pendant quinze ans, directeur général adjoint pour la culture et les relations extérieures de l’Unesco, avant de prendre ses fonctions d’ambassadeur du Congo en France (1998-2015).

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