Malgré la crise, Pékin déploie sa toile à Brazzaville
S’il a réduit la voilure du fait de la crise, le Congo poursuit ses projets stratégiques, pour la plupart en PPP, avec des entreprises chinoises.
Congo : sept mois pour convaincre
Alors qu’il célèbre ses 60 ans d’indépendance, le pays s’apprête à passer un nouveau cap. La crise financière liée à la chute des cours du brut a été un électrochoc et, pour s’en sortir, Brazzaville a amorcé une stratégie visant à restructurer sa dette et à remettre de l’ordre dans sa gestion. A l’approche de la présidentielle de mars 2021, l’État mise sur la relance économique pour solder les comptes et répondre aux urgences sociales.
Que faire pour continuer à équiper le Congo quand les caisses de l’État sont vides et que le niveau d’endettement est trop élevé pour emprunter sans compter ? Freiner les projets d’infrastructures ? Il n’en est pas question.
Et c’est du côté de la Chine que le Congo a trouvé la solution. Dans la nouvelle approche, c’est moins la taille ou la nature des projets qui importe que leur structuration et leur montage juridique.
L’heure n’est donc plus à la poursuite des contrats de type EPC (ingénierie, approvisionnement et construction), mais aux partenariats public-privé (PPP). Déjà courants dans certains secteurs (pétrole, mines, ciment, infrastructures de transport), ils sont encouragés pour tous types d’infrastructures, quand ils ne deviennent pas la règle.
La ZES de Pointe-Noire, chantier stratégique
Afin de mener à bien cette approche de PPP, l’instrument de la Chine est la China Overseas Infrastructure Development and Investment Corporation (Coidic), qui compte sept gros actionnaires, dont le Fonds de développement Chine-Afrique (FDCA), filiale de la Banque chinoise de développement. Ses domaines d’intervention ? L’énergie, les transports, les télécommunications et les zones économiques spéciales (ZES). Une aubaine pour un Congo surendetté, qui a plusieurs chantiers stratégiques en projet, dont celui de la ZES de Pointe-Noire.
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