[Série] Côte d’Ivoire : une restructuration de l’économie qui porte ses fruits (2/10)
Tout en investissant dans les infrastructures, l’État a misé sur l’orthodoxie budgétaire pour sortir le pays de l’ornière dans laquelle la crise de 2011 l’avait plongé.
[Série] Côte d’Ivoire : dix chantiers phares
Réformes institutionnelles, apaisement de la vie politique, aménagement du territoire, modernisation du pays, progrès sociaux… Les changements opérés depuis 2011 sont tangibles dans de nombreux domaines. Même si beaucoup reste à faire.
Le redressement de la Côte d’Ivoire a été spectaculaire. Son économie, exsangue au lendemain de la crise postélectorale, avec un taux de croissance de – 4,9 % en 2011, s’est relevée à un rythme moyen de + 8,5 % par an de 2012 à 2019, jusqu’à devenir l’une des plus solides d’Afrique, puisque la Côte d’Ivoire sera l’un des rares pays africains à ne pas basculer dans la récession cette année sous l’effet de la pandémie. Selon les projections réalisées par le FMI en juin, la croissance devrait se maintenir à + 1,8 % pour 2020 et rebondir à + 6,2 % dès 2021.
Sous l’impulsion d’Alassane Ouattara, qui s’est souvenu des grands principes du FMI, où il a occupé d’importantes responsabilités, le gouvernement a pratiqué une véritable orthodoxie budgétaire et financière. Le déficit (3 % en 2019), l’inflation (moins de 2 %) et la dette (52,7 % du PIB, contre 69 % en 2011) ont été maîtrisés malgré de vastes plans d’investissements publics dans les infrastructures. La prudence a donc payé. D’autant plus qu’elle s’est accompagnée d’un volontarisme réformateur.
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