Congo : Denis Sassou Nguesso et les mandarins
Denis Sassou Nguesso devrait se porter candidat pour un quatrième mandat à la présidentielle de mars 2021. Après l’électrochoc créé par la chute des cours du brut, un aggiornamento s’impose mais les résistances sont nombreuses.
Congo : sept mois pour convaincre
Alors qu’il célèbre ses 60 ans d’indépendance, le pays s’apprête à passer un nouveau cap. La crise financière liée à la chute des cours du brut a été un électrochoc et, pour s’en sortir, Brazzaville a amorcé une stratégie visant à restructurer sa dette et à remettre de l’ordre dans sa gestion. A l’approche de la présidentielle de mars 2021, l’État mise sur la relance économique pour solder les comptes et répondre aux urgences sociales.
Il était là, droit et grave comme de coutume, boulevard Alfred-Raoul, à Brazzaville, le 15 août. Défilé minimal, pour cause de Covid-19, en ce jour de fête nationale, avec une parade réduite à sa simple composante militaire, dont il surplombe la lente procession martiale sous le soleil voilé de la saison sèche. Sur les six célébrations décennales de l’indépendance, Denis Sassou Nguesso (DSN), 76 ans, en aura présidé cinq – il était le bras droit de Marien Ngouabi lors de la première.
C’est donc ce chef d’État enraciné au pouvoir comme un baobab à son terroir que le Parti congolais du travail (PCT), largement majoritaire au Parlement, a une nouvelle fois investi pour la prochaine présidentielle, prévue en mars 2021. DSN acceptera-t-il l’offre du parti qu’il cofonda en décembre 1969 ? Ceux qui le connaissent n’en doutent guère.
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