Commerce international : pourquoi l’Afrique doit en finir avec la comédie de l’échange « libre et sans entraves »

Longtemps présentée comme un système gagnant-gagnant par les partenaires du continent, la libéralisation des échanges s’est trop souvent faite aux dépens des pays africains.

Vue du port de Tanger Med (Maroc), l’un des principaux postes commerciaux du continent. © DR

Vue du port de Tanger Med (Maroc), l’un des principaux postes commerciaux du continent. © DR

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Publié le 10 septembre 2020 Lecture : 8 minutes.

Sur le papier, l’accord de libre-échange (ALE) signé en 2004 par le Maroc et la Turquie, en vigueur depuis 2006, paraît un modèle du genre, alors que le siège du secrétariat permanent de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zleca) vient d’ouvrir ses portes, à Accra, à la mi-août.

L’accord maroco-turc a entraîné l’élimination en dix ans des droits de douane entre les deux pays sur près de 60 % des lignes de produits échangés. Cela va des produits chimiques (du sel aux fertilisants), au textile, aux machines et aux véhicules.

Résultat : entre 2010 et 2019, le commerce de marchandises a triplé entre le royaume chérifien et l’héritier de l’Empire ottoman, à 3,3 milliards de dollars, selon le Centre du commerce international (CCI).

Harmonie et réciprocité : objectifs très lointains

Dans les faits, peu de traités récents ont abouti à une réalité aussi éloignée de l’objectif premier du texte ratifié. En l’occurrence, « promouvoir, par l’expansion du commerce réciproque, le développement harmonieux des relations économiques ».

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