Covid-19 : comment la Mauritanie compte rebondir

Pour faire repartir l’activité, le programme de relance de plus de 500 millions d’euros du président Ghazouani vise en priorité les secteurs sociaux, les infrastructures et l’autosuffisance alimentaire.

Les chantiers privilégiés, notamment celui des infrastructures, devraient créer 52	000 emplois en trente mois. © Cheyakhey Ali/Anadolu Agency/AFP

Les chantiers privilégiés, notamment celui des infrastructures, devraient créer 52 000 emplois en trente mois. © Cheyakhey Ali/Anadolu Agency/AFP

ProfilAuteur_AlainFaujas

Publié le 13 octobre 2020 Lecture : 5 minutes.

C’est un « programme prioritaire élargi » (PPE) de belle taille qu’a annoncé le 2 septembre le président Mohamed Ould Ghazouani pour faire repartir une économie étranglée par la lutte contre le coronavirus. Pour apprécier cet effort, il faut comparer ces 24 milliards d’ouguiyas (près de 520 millions d’euros) avec les 100 milliards d’euros du plan de relance français. Le programme mauritanien représente presque 10 % du PIB du pays, quand celui de Paris pèse seulement 4 % du PIB hexagonal.

Miser sur les infrastructures va relancer la machine

Les trois domaines qui se taillent 84 % de l’enveloppe sont, par ordre décroissant, l’appui à la demande et aux secteurs sociaux (santé et familles défavorisées), les infrastructures urbaines, rurales et routières et l’autosuffisance alimentaire (pêche et agriculture). Ces chantiers devraient créer 52 000 « opportunités d’emploi » en trente mois. Commentaire d’un banquier : « Ce plan a du sens, car miser sur les infrastructures relancera la machine, mais il ne privilégie pas le secteur privé. »

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