RDC : le bal des opposants
Alors que les tractations battent leur plein en amont des consultations annoncées par Félix Tshisekedi, les différents leaders de la coalition de l’opposition parviendront-ils à trouver une position commune ?
C’est un portrait en peinture de taille moyenne, aux couleurs vives, rangé dans le coin du bureau de Martin Fayulu. Ni accroché au mur ni vraiment soustrait à la vue des visiteurs qui défilent dans le quartier général de l’opposant, on y distingue le visage fier de l’ancien candidat, regard fixé vers l’horizon, souligné de cette phrase aux allures de mise en garde : « La vérité triomphera. »
En ce début de mois d’octobre, au Faden House, l’hôtel que possède Fayulu, l’heure est à la préparation d’une passation de pouvoir qui traîne depuis plusieurs mois, celle de la présidence tournante de Lamuka.
Celui qui se dit toujours « président élu » de la RD Congo doit succéder depuis le mois d’avril à l’ex-Premier ministre Adolphe Muzito à la tête de la principale coalition de l’opposition mais, pandémie de coronavirus oblige, l’absence prolongée de plusieurs cadres de Lamuka (dont Fayulu et Muzito, longtemps bloqués aux États-Unis et en Europe) a retardé la transition. Mais ce n’est pas la seule raison qui explique ce « glissement ».
Difficile consensus
Si, depuis les dernières élections générales, les leaders des partis composant la plateforme ont pu assumer une certaine indépendance dans leurs prises de position respectives tout en parvenant à parler d’une seule voix sur certains sujets clés, le consensus semble de plus en plus difficile à atteindre, à l’heure où Lamuka réfléchit à son évolution et où s’engagent les débats sur la préparation du prochain scrutin présidentiel.
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