RDC : pourquoi le FMI donne un sursis à Félix Tshisekedi
Le géant d’Afrique centrale semblait mieux préparé que d’autres pays du continent à résister aux conséquences de la pandémie de Covid-19. La rapide reprise annoncée paraît cependant fragile.
En général, le Fonds monétaire international (FMI) pèse ses mots, même quand la situation d’un pays n’incite pas à l’optimisme. À la lecture de son rapport de décembre 2019 sur la RDC, le moins que l’on puisse dire est qu’il y abandonnait toute langue de bois pour décrire les maux qui crucifient ce grand pays. Sous la plume de ses auteurs, on pouvait lire que la RDC était « fragile » et son économie « précaire », parce que « les vulnérabilités » y étaient multiples et la « pauvreté omniprésente ».
Pas étonnant, compte tenu des « faiblesses considérables en matière de capital humain » et du passif de la gouvernance : « climat des affaires difficile, corruption, insuffisance des infrastructures, accès limité au crédit. » Le rapport ciblait « un appareil judiciaire corrompu », des « impôts vexatoires » et de « graves violations des droits de propriété et de l’État de droit ».
Il alertait sur des « risques considérables » en raison de perspectives menaçantes dans le domaine de la santé, d’un possible ralentissement de la Chine, de la persistance de conflits armés dans l’est du pays et de déficits budgétaires excessifs.
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