Agro-industrie : que ferait la Cemac sans le Cameroun ?
Le Tchad, la Centrafrique, le Gabon ou encore le Congo dépendent en grande partie des exportations agricoles de leur voisin camerounais. Infographies.
Au début d’avril 2020, à la suite de la fermeture par Libreville de sa frontière avec le Cameroun en raison de l’épidémie de Covid-19, le prix des denrées alimentaires est allé jusqu’à doubler au Gabon.
Avec une économie orientée vers l’extraction pétrolière, le pays, très urbanisé (à 90 % en 2019), fait venir des pays voisins une bonne part de ses produits alimentaires – essentiellement du manioc, des bananes, des tomates et des piments – pour ses 2,1 millions d’habitants.
Les seules exportations camerounaises officiellement enregistrées au Gabon ont représenté quelque 23 milliards de F CFA en 2019 (35 millions d’euros), chiffre qui n’inclut pas les volumes informels, importants mais difficilement quantifiables.
Des filières agricoles performantes
Nos infographies le montrent : le Cameroun – dont le premier client régional est le Tchad – est incontestablement le grenier de la zone Cemac. Le pays mérite son surnom d’Afrique en miniature, qui lui a été donné pour la variété de son climat et de sa végétation.
Selon la FAO, la valeur de sa production agricole pèse plus de la moitié de celle de la région (52,3 %). Le déséquilibre est encore plus fort à l’export, du fait de la performance de ses grandes filières agricoles, banane et coton en tête.
Toujours selon la même agence de l’ONU, les exportations agricoles du Cameroun ont atteint 1,2 milliard de dollars en 2017, ce qui représente 88 % de la valeur de celles de toute la région Cemac.
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