Les femmes africaines ont-elles (enfin) brisé le plafond de verre ?

Victoire Tomegah Dogbe au Togo, Rose Christiane Ossouka Raponda au Gabon, Nialé Kaba en Côte d’Ivoire, Ngozi Okonjo-Iweala au Nigéria… Les Africaines montent en puissance dans les sphères politique et économique.

 © Jon Berkeley pour JA

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Clarisse

Publié le 8 mars 2021 Lecture : 6 minutes.

De l’incrédulité au doute en passant par l’angoisse, la fierté, mais aussi la reconnaissance… Elle dessine à grands traits la palette infinie de sentiments qui, dit-elle, en une fraction de seconde, l’ont assaillie dans l’humidité de cette fin de septembre, à Lomé. Le président Faure Gnassingbé venait d’officialiser sa nomination à la primature. Décliner sa proposition de devenir la première femme chef de gouvernement au Togo ? Victoire Tomegah Dogbe n’y a même pas songé. « Un réel honneur pour les femmes togolaises », explique-t-elle simplement.*

Fonctionnaire internationale formée en Europe et aux États-Unis, véritable animal politique, passionnée par son travail, selon ses admirateurs, la native de Badougbé (Sud) confesse ne pas savoir pourquoi elle a été choisie. Fausse modestie ? Il y a sans doute un peu de cela chez elle, qui se dit persuadée, malgré tout, de n’être « pas là par hasard ».

Reconnues dans leur domaine

Des propos que ne renierait pas Rose Christiane Ossouka Raponda, la cinquantaine élégante, ex-ministre de la Défense et ex-maire de Libreville, première femme portée à la tête de la primature gabonaise, en juillet. Avec la Nigériane Ngozi Okonjo-Iweala, considérée comme l’un des meilleurs ministres des Finances que le Nigeria ait connus et qui dirige l’Organisation mondiale du commerce (OMC), Tomegah Dogbe et Ossouka Raponda font partie de cette caste de femmes africaines qui, dans leur trajectoire professionnelle, parviennent à briser le plafond de verre.

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