Leadership : la revanche des blouses blanches africaines

Confrontée au coronavirus, l’Afrique s’est découvert un vivier insoupçonné de médecins et de scientifiques de haut niveau dont les recommandations ont été suivies par la plupart des exécutifs.

Bien qu’il soit critique sur l’impréparation de son pays face à la pandémie, le virologue congolais Jean-Jacques Muyembe (à dr.) a été nommé coordinateur de la riposte au Covid en RDC. © Pool for Yomiuri/AP/SIPA

Bien qu’il soit critique sur l’impréparation de son pays face à la pandémie, le virologue congolais Jean-Jacques Muyembe (à dr.) a été nommé coordinateur de la riposte au Covid en RDC. © Pool for Yomiuri/AP/SIPA

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Publié le 5 décembre 2020 Lecture : 5 minutes.

 © Nicolas Ortega pour JA
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Quel leadership pour l’Afrique ?

Si certaines figures politiques, économiques, scientifiques ou religieuses africaines allient charisme et efficacité, peu sont aussi populaires, galvanisantes et respectées que Bourguiba, Sankara ou Mandela. Les temps ont changé, les attentes des citoyens aussi. Enquête sur ces leaders qui pourraient aujourd’hui et demain, inspirer et conduire le changement.

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Vite et fort. C’est ainsi que la majorité des pays africains ont réagi à l’arrivée de la pandémie de Covid-19, annonçant très tôt des mesures draconiennes – fermetures de frontières, couvre-feux, annulation par le Sénégal des commémorations de son indépendance, le 4 avril -, alors même qu’aucun malade n’avait encore été recensé sur leur sol.

Et cette tendance semble perdurer : le 9 novembre, le roi du Maroc annonçait que son pays serait le premier au monde à lancer un programme de vaccination massive des personnes les plus exposées au virus, tandis que le reste de la communauté internationale attend prudemment que les différents remèdes en phase de test aient fait l’objet d’une validation officielle.

Des talents mis en lumière

Le leadership, en ce domaine comme dans bien d’autres, est d’abord assumé par les dirigeants politiques, qui prennent et assument des mesures souvent impopulaires, et parfois coûteuses sur les plans économique et sanitaire. Mais sur quelles bases scientifiques s’appuyer ? L’Afrique pré-Covid, bien sûr, savait pouvoir compter sur quelques personnalités et autorités incontestables. Denis Mukwege, encore auréolé de son prix Nobel. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) et sa branche africaine, installée à Brazzaville. L’Institut Pasteur de Dakar et les très réputées équipes de recherche sud-africaines de Zweli Mkhize et de Salim Abdool Karim…

Bien s’informer, mieux décider

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