Entre immigration et coopération économique, quelle est la stratégie de l’Italie en Afrique ?
Avec la nomination de Luigi Di Maio à la tête des Affaires étrangères, la stratégie transalpine d’implantation sur le continent, amorcée en 2013, a évolué. Même si la question migratoire reste la priorité de Rome.
Les relations entre l’Italie et l’Afrique ressemblent à des montagnes russes. Elles montent et redescendent au gré des couleurs et des agendas politiques des différents gouvernements qui, en Italie, se succèdent à un rythme soutenu. Rien que sur les cinq dernières années, les priorités ont évolué, passant de la coopération économique sous l’ère des démocrates Matteo Renzi et Paolo Gentiloni, au tout sécuritaire sous celle de leur successeur, l’indépendant Giuseppe Conte et de son très populiste ministre de l’Intérieur, Matteo Salvini. Le départ de ce dernier, en septembre 2019, permet depuis au gouvernement Conte II de rechercher le point d’équilibre entre ces deux dossiers dont l’importance fluctue en fonction du rythme des vagues migratoires qui s’échouent sur le sol italien.
Les responsables politiques italiens savent depuis longtemps que les deux questions sont intimement liées. « Le développement de l’Afrique doit permettre de fixer les populations africaines en Afrique », résume le chercheur Giovanni Carbone. Et c’est la ligne de conduite suivie par les différents gouvernements italiens au début de la présente décennie.
L’immigration d’abord
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