Bénin, Congo, Éthiopie, Tchad… En 2021, des élections en série
Dix pays du continent vont connaître des scrutins décisifs cette année. Reste à savoir lesquels déboucheront sur une alternance.
• Bénin : opposants aux abonnés absents
C’est presque un secret de Polichinelle : Patrice Talon sera candidat à un second mandat à la présidentielle du 11 avril 2021. Engagé dans une tournée marathon de « reddition des comptes », à la fin de 2020, il a promis de lever le voile au début de janvier 2021. L’Union progressiste et le Bloc républicain, les deux partis de la mouvance présidentielle qui se partagent l’intégralité des sièges à l’Assemblée, ont déjà fait savoir qu’ils le soutiendraient.
Seule inconnue : le ou les candidats qui lui feront face. Les poids lourds de l’opposition – aux premiers rangs desquels Sébastien Ajavon et Lionel Zinsou, condamnés au Bénin pour des faits qu’ils nient, sont actuellement en exil à l’étranger.
Les nouvelles règles du jeu électoral instaurées en 2019 obligent en outre les candidats à obtenir le parrainage de députés et d’élus locaux. Mais ni les Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE) ni le tout jeune parti Les Démocrates ne disposent d’élus à l’Assemblée, et seulement d’une poignée dans les conseils communaux pour les FCBE.
• Cap-Vert : double échéance
Des législatives pour commencer l’année au Cap-Vert. Elles devraient se tenir d’ici au mois de mars 2021 et aboutir à la désignation d’un Premier ministre. Face à l’actuel titulaire du poste, Ulisses Correia e Silva, le chef du Mouvement pour la démocratie (MpD), une femme, Janira Hopffer Almada, jeune députée à la tête du Parti africain pour l’indépendance du Cap-Vert (PAICV) qui rêve de lui ravir les rênes du gouvernement.
Au Cap-Vert, c’est le Premier ministre qui détient l’essentiel du pouvoir, mais une présidentielle devrait ensuite être organisée, et, comme le prévoit la Constitution, Jorge Carlos Fonseca laissera sa place après deux mandats.
• Djibouti : la fin du faux suspense
Il a mis fin au (faux) suspense en officialisant, le 20 décembre, sa candidature. À 73 ans, Ismaïl Omar Guelleh briguera sa propre succession à la présidentielle prévue en avril 2021. Au pouvoir depuis 1999, il n’a toujours pas préparé de successeur et n’a pas l’intention de lâcher la barre au moment où Djibouti fait face à des périls inédits, entre la crise qui déchire l’Éthiopie voisine et celle, économique, qui secoue la planète.
Bien s’informer, mieux décider
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