Libre-échange : que peut espérer l’Afrique de la « tripartite » ?

Vingt-sept pays du continent ont instauré une immense zone de libre-échange. But du jeu : réduire les délais et les coûts d’acheminement des marchandises.

Kasumbalesa, RD Congo en février 2015. Des camions font la queue sur plusieurs kilomètres avant d’atteindre le poste frontalier de Kasumbalesa, qui mène à la Zambie. © Gwenn Dubourthoumieu pour Jeune Afrique

Kasumbalesa, RD Congo en février 2015. Des camions font la queue sur plusieurs kilomètres avant d’atteindre le poste frontalier de Kasumbalesa, qui mène à la Zambie. © Gwenn Dubourthoumieu pour Jeune Afrique

ProfilAuteur_AlainFaujas

Publié le 16 juin 2015 Lecture : 1 minute.

La signature, le 10 juin, du traité de libre-échange tripartite entre 27 pays africains est une bonne nouvelle.

On peut espérer de cette fusion progressive de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) et du Marché commun des États d’Afrique orientale et australe (Comesa) une diminution des droits de douane et une réduction des embûches administratives qui empêchent l’Afrique de commercer avec elle-même, ce qui lui permettrait de moins dépendre des sautes de conjoncture des autres continents. Rappelons que le commerce intra-africain représente seulement 12 % des échanges totaux de l’Afrique, alors que ce pourcentage s’élève à 55 % en Asie et à 70 % en Europe.

Difficultés et avantages espérés de la zone de libre échange tripartite. © Jeune Afrique

Difficultés et avantages espérés de la zone de libre échange tripartite. © Jeune Afrique

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Réduire les délais et les coûts d’acheminement des marchandises devrait à terme permettre d’augmenter les échanges des Africains entre eux de 20 % à 30 % et d’améliorer la croissance de la zone concernée de 0,4 point par an, selon les calculs du Centre d’études prospectives et d’informations internationales, à Paris. Il faudra impérativement compléter ces progrès réglementaires par des infrastructures routières, portuaires, énergétiques et bancaires, afin que cette moitié orientale de l’Afrique s’érige peu à peu comme un marché commun digne de ce nom.

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