Afrique-France : en avant le Hollande tour

Le Bénin, l’Angola et le Cameroun. La démocratie, les affaires et la sécurité. Les trois destinations de la prochaine tournée africaine de François Hollande – inédites pour lui – semblent avoir été spécialement choisies pour faire passer son message au continent.

Hollande: « La France doit doubler ses échanges avec l’Afrique » © AFP

Hollande: « La France doit doubler ses échanges avec l’Afrique » © AFP

ProfilAuteur_PierreBoisselet

Publié le 23 juin 2015 Lecture : 1 minute.

Le 1er juillet, le président français rendra d’abord visite à Boni Yayi, un chef d’État qui s’apprête à quitter le pouvoir dans le respect de la Constitution de son pays. Difficile de ne pas y voir un clin d’œil à ses pairs africains… À Luanda le lendemain, il sera davantage question d’échanges économiques. L’Angola, avec qui les relations se réchauffent, recèle un beau potentiel, même s’il est affecté par la chute des cours du pétrole. Les crises régionales devraient aussi y être abordées. L’armée française, qui vient d’amorcer un retrait de Centrafrique, doit s’assurer que les Casques bleus pourront prendre la relève. Or l’Angola envisage justement de s’impliquer davantage dans les opérations de maintien de la paix.

La dernière étape, le 3 juillet au Cameroun – où il ne passera pas la nuit, contrairement aux autres pays -, s’annonce plus délicate. Yaoundé s’estime en effet peu soutenu par Paris, notamment dans sa lutte contre Boko Haram. La France, qui a fait de la lutte contre le terrorisme sa priorité, aura donc ainsi l’occasion de dissiper les malentendus. Mais le chemin est semé d’embûches. Parmi elles, la décision de la justice camerounaise confirmant la peine de vingt-cinq ans de prison pour l’avocate française Lydienne Yen Eyoum. Son seul espoir désormais : une grâce du président Paul Biya.

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