Hydroélectricité : des solutions « made by China »

Financement, développement, construction… Les Chinois sont devenus des acteurs majeurs du secteur hydroélectrique en Afrique.

Ouvriers chinois sur le barrage des Trois-Gorges sur le Yangzi Jiang. © AFP

Ouvriers chinois sur le barrage des Trois-Gorges sur le Yangzi Jiang. © AFP

Publié le 9 juillet 2015 Lecture : 1 minute.

Ils bénéficient d’une solide expérience, acquise en réalisant des ouvrages dans leur propre pays, comme le monumental barrage des Trois–Gorges (22 500 MW). La China Exim Bank a prêté à l’Éthiopie 1 milliard de dollars (765 millions d’euros) pour la construction de la ligne à haute tension reliant la capitale au barrage de la Renaissance, le plus gros ouvrage en cours de construction sur le continent (6 000 MW).

Avec un « package » alliant financement et construction, l’entreprise Sinohydro réalise quant à elle le barrage de Soubré, en Côte d’Ivoire, tandis que China International Water & Electric Corporation, une filiale de China Three Gorges Corporation, vient d’achever celui de Kaléta, en Guinée.

« Tout est fait par les Chinois, sans aucun transfert de compétences », regrette un opérateur basé en Centrafrique.

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Accélération

La présence de ces acteurs chinois a, dit-on, permis d’accélérer le développement de l’hydroélectricité en Afrique. Ceux-ci demandent peu de contreparties en dehors d’un remboursement sous forme de garanties à l’export, notamment de matières premières.

« Avec le financement des bailleurs de fonds conventionnels, le temps qui s’écoule entre le début du projet et le premier kilowattheure est considérablement plus long », confirmait lors d’une session de l’Africa Energy Forum, à Dubaï, Thierry Patient Bendima, directeur d’Enerca, l’opérateur national de la Centrafrique. Avant de nuancer son propos : « Il y a tout de même des points négatifs car absolument tout est fait par les Chinois, sans aucun transfert de compétences, ce qui peut coûter cher à terme car on ne saura pas effectuer la maintenance. »

D’autres pointent un manque de rigueur et des « manuels d’utilisation livrés en chinois » aux autorités locales. Mais il faudra attendre plusieurs années avant de pouvoir dresser un réel bilan des barrages « made by China », affirme un expert.

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