Lucas Abaga Nchama, un gouverneur sous pression

Le mandat de l’Équato-Guinéen à la tête de la Beac n’aura été d’aucun repos.

Lucas Abaga Nchama est le gouverneur de Banque des États d’Afrique centrale. © Jacques Torregano/ Fedephoto pour J.A.

Lucas Abaga Nchama est le gouverneur de Banque des États d’Afrique centrale. © Jacques Torregano/ Fedephoto pour J.A.

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© Vincent Fournier pour JA OMER-MBADI2_2024

Publié le 22 juillet 2015 Lecture : 1 minute.

Nommé gouverneur en janvier 2010, dans un contexte difficile, alors qu’un scandale de détournement de fonds avait ébranlé l’institution, il avait pour objectif de la réorganiser et d’y rétablir la transparence et la confiance. Aujourd’hui, à un an et demi de la fin de son mandat, il est à nouveau sous pression. Face à la situation précaire de la Centrafrique et à la chute du prix du baril, « des chefs d’États de la zone le somment de réagir pour leur venir en aide », admet un cadre de la banque centrale régionale.

Reste que la marge de manœuvre de Lucas Abaga Nchama, 54 ans, est étroite. Depuis les placements hasardeux de 2008 qui lui ont coûté plus de 16 milliards de F CFA (24,4 millions d’euros), la Beac est sous l’étroite surveillance du FMI. Mais, pour répondre aux sollicitations des États, il a remis à plus tard l’arrêt progressif des avances statutaires que la banque accorde aux trésors nationaux. En mai, ces derniers ont ainsi bénéficié de 1 421 milliards de FCFA, soit une hausse de plus de 301 % par rapport à la même période l’année précédente. Dans le même temps, pour les inciter à rechercher les liquidités sur le marché, elle accepte désormais en refinancement les titres (bons et obligations du Trésor) émis par les pays de la zone et détenus par les banques. Ces mesures suffiront-elles ? À suivre…

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