L’Egyptian Exchange, la Place la plus performante des marchés émergents

Dynamisé par d’importantes introductions et augmentations de capital, l’Egyptian Exchange s’est imposé l’an dernier comme la Place la plus performante des marchés émergents.

Salle principale de la bourse du Caire. © Amr Nabil/AP

Salle principale de la bourse du Caire. © Amr Nabil/AP

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Publié le 21 juillet 2015 Lecture : 1 minute.

Sissi lors de la Conférence pour le développement économique de l’Egypte, à Charm el-Cheikh, le 13 mars © Brian Snyder/AP
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Selon Morgan Stanley Capital International (MSCI), le marché boursier égyptien a été le plus performant des marchés émergents en 2014. L’Egyptian Exchange (EGX) compte 350 entreprises cotées, y compris celles de l’EGX 30 (ex-Case 30, indice regroupant les 30 titres les plus échangés au Caire), dont la cote globale était de 9 milliards de dollars (plus de 8 milliards d’euros) à la fin mai 2015, soit dix fois plus qu’en mai 2010. « Tout est une question de confiance. Cette tendance positive est un symbole fort, mais nous devons aller vite », souligne Mohamed Omran, président de l’institution financière.

EGX s’aggrandit

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Entre mai 2014 et mai 2015, une vingtaine d’entreprises ont fait leur entrée à l’EGX, mobilisant un montant global de 656 millions de dollars. Parmi les introductions les plus remarquées, celle d’Edita Food Industries, en avril, coorchestrée par Goldman Sachs et EFG Hermes, qui vaut à l’entreprise une capitalisation boursière de 890 millions de dollars. Un succès tel que d’autres groupes locaux ont annoncé leur entrée à l’EGX pour fin 2015-début 2016, notamment Arabian Food Industries (Domty).

Les augmentations de capital au sein des sociétés cotées ont également été importantes en 2014 (1,3 milliard de dollars). Poids lourd de l’immobilier et de la construction, Sixth of October Development and Investment Company (Sodic) a ainsi levé plus de 138 millions de dollars. « Les rôles sont mieux définis, explique Mohamed Omran. L’État se charge des infrastructures, et le secteur privé – qui réalise 70 % du PIB – s’occupe de la croissance, avec des marchés qui tournent et des levées de fonds. »

Incitations

Pour inciter les investisseurs à participer à ces opérations, le gouvernement a décidé de repousser de deux ans, à 2017, l’entrée en vigueur de la taxe de 10 % sur les gains en capitaux.

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Par ailleurs, à partir du 1er août, un nouvel indice sera lancé, l’EGX 50, qui regroupera les 50 premières entreprises en termes de liquidités. Les entreprises seront autorisées à rejoindre l’EGX 30 avec un flottant minimum de 5 % (part des actions susceptibles d’être échangées en Bourse, qui doit être de 15 % actuellement), si la valeur de ce dernier est d’au moins 100 millions de livres égyptiennes (environ 11,7 millions d’euros).

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