Égypte : quand Damiette se rêve en grenier géant
Premier importateur mondial de blé, l’Égypte veut faire de sa dépendance un atout, en jouant de sa position entre les grandes zones de production (Europe, Russie) et de consommation (Asie, Afrique) afin de devenir un pôle d’envergure internationale pour le stockage et le transport des céréales.
Égypte : le grand retour
Deux ans après l’arrivée au pouvoir d’Abdel Fattah al-Sissi, voyage à l’intérieur d’un pays qui se cherche un avenir.
La construction d’un centre logistique mondial de stockage de céréales en Égypte a été engagée en octobre 2014 et devrait être achevée en 2017, pour un coût total de 2 milliards de dollars (environ 1,6 milliard d’euros).
Établie sur le littoral méditerranéen, dans le port de Damiette (Nord-Est), cette plateforme céréalière et agroalimentaire s’étendra sur plus de 33 km2 et pourra traiter jusqu’à 65 millions de tonnes de grains par an. Elle comprendra des silos, des quais aménagés pour accueillir de grands cargos vraquiers et cinq zones industrielles spécialisées dans la production de farine, de pâtes, d’huile et de sucre.
Coalition stratégique
Depuis la fin 2014, les autorités égyptiennes démarchent en Europe, en Russie, mais aussi dans les pays voisins et auprès des investisseurs arabes afin de constituer une coalition stratégique en matière de logistique et de cotation, avec la création de Bourses spécialisées dans les produits agroalimentaires à Damiette. Ce projet, dont la vocation est aussi d’assurer la sécurité alimentaire du pays, permettrait à l’Égypte de jouer un rôle régional majeur en tant qu’exportateur.
Si certains s’interrogent sur l’intérêt, pour les producteurs, de stocker leurs céréales à Damiette avant de les exporter, évoquant des surcoûts, d’autres, notamment des entreprises russes, sont déjà prêts à y construire des silos.
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