Embouteillage : en Afrique, HTG boit la croissance au goulot
Spécialisée dans la fabrication, l’installation et la maintenance de lignes d’embouteillage, l’entreprise française réalise 70 % de son chiffre d’affaires sur le continent.
Agro-industrie : l’Afrique vers l’autosuffisance ?
L’agroalimentaire en Afrique représentait 227 milliards d’euros en 2013 mais devrait – si l’on en croit les projections – exploser d’ici 2030 pour atteindre les 900 milliards d’euros.
Si le géant Nestlé trouve la croissance de la classe moyenne africaine trop lente, Hubert Keh Zarzecki se réjouit quant à lui de l’appétit grandissant de ces nouveaux consommateurs. Ces cinq dernières années, son entreprise, HTG Industry, a équipé environ 40 usines d’embouteillage sur le continent, soit presque autant que lors de la décennie précédente.
Au départ concentré sur l’Europe de l’Est – son fondateur a des origines polonaises -, la société française a décroché ses premiers deals africains il y a quinze ans au sein de la communauté libanaise de Côte d’Ivoire. Spécialisée dans la fabrication, l’installation et la maintenance de lignes produisant entre 2 000 et 12 000 bouteilles à l’heure, elle réalise désormais 70 % de son chiffre d’affaires (24 millions d’euros en 2014) sur le continent, avec une croissance annuelle à deux chiffres.
Plusieurs projets en gestation sur le continent
Fin mai, Francois-Pierre Noyer, le directeur général, a ainsi signé un contrat pour une laiterie au Sénégal et mi-août, HTG inaugurera une unité de fabrication d’huile et de margarine dans le nord du Congo pour le compte de l’entreprise Éco-Oil Énergie. Environ dix autres projets sont en gestation. « Beaucoup d’entrepreneurs africains préfèrent avoir trois lignes de 6 000 bouteilles qu’une seule de 18 000. Cela permet de mieux gérer les périodes de maintenance et éventuellement d’en installer une hors de la capitale », décrypte Hubert Keh Zarzecki. Pour renforcer sa présence, HTG va se lancer dans la conception de machines capables de fabriquer des contenants de 5, 10 et 20 litres.
Outre des machines « tropicalisées » (des armoires électriques climatisées, par exemple) et un service de maintenance d’une quinzaine de techniciens basés en Afrique, l’approche de HTG repose sur des projets vendus clés en main. Dans son carnet d’adresses, Hubert Keh Zarzecki a au fil des années répertorié une multitude de partenaires : du foreur pour produire de l’eau en bouteille jusqu’au spécialiste du lancement de marques, en passant par le négociant d’huile, de vin en vrac, de lait en poudre ou de concentré pour faire du jus ou du soda. De quoi se différencier de ses concurrents indiens et chinois.
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