Centrafrique : l’encombrant monsieur Karnou

Contraint le 20 juillet de renoncer au ministère de la Sécurité publique au profit de Dominique Said Pangandji, ex-procureur de la cour d’appel de Bangui, Nicaise Samedi Karnou peut s’estimer heureux de rester membre du gouvernement de Mahamat Kamoun (il est ministre de l’Habitat).

Catherine Samba-Panza au Parlement, à Bangui, le 23 janvier 2014. © Jerome Delay/AP/SIPA

Catherine Samba-Panza au Parlement, à Bangui, le 23 janvier 2014. © Jerome Delay/AP/SIPA

Publié le 27 juillet 2015 Lecture : 1 minute.

D’abord, parce que les relations entre les deux hommes sont fort mauvaises – toutes les tentatives de Catherine Samba-Panza (CSP) pour les réconcilier ont échoué. Ensuite, parce que la gestion de son ministère laisse à désirer. « Il a laissé nombre d’ardoises impayées dans des boîtes de nuit et des restaurants de Bangui au nom du ministère », déplore un proche de CSP.

La présidence lui reproche également d’avoir conclu le 4 février, à son insu et sans avoir au préalable consulté le Conseil national de transition, un accord-cadre avec la société française Cofrexport (matériels d’écoute, de surveillance, de détection et d’interception), dont le président est Guillaume Giscard d’Estaing, petit-neveu de l’ancien chef de l’État français.

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Un accord d’une durée de trente-six mois… qui n’a finalement jamais été mis en œuvre. Au grand dam de Cofrexport (groupe Sofema), dont trois responsables se sont rendus fin mars à Bangui sans parvenir à être reçus par les plus hautes autorités.

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