Maroc : à Essaouira, l’argan fait peau neuve

Monopole du royaume chérifien, l’huile d’argan fait vivre 2 millions de Marocaines.

Le chiffre d’affaires à l’export de la filière est passé de 94 millions de dirhams en 2010 à 208 millions en 2014. © AFP

Le chiffre d’affaires à l’export de la filière est passé de 94 millions de dirhams en 2010 à 208 millions en 2014. © AFP

Publié le 5 août 2015 Lecture : 1 minute.

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Les villes s’aménagent, les services s’améliorent, le quotidien des habitants aussi, y compris en milieu rural. Le pays a-t-il trouvé la clé du développement solidaire ? Réponse au fil des territoires du royaume, à quelques semaines des élections communales, provinciales et régionales prévues le 4 septembre.

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Extraite de l’arganier, une essence d’arbre endémique qu’on ne trouve que dans le sud-ouest du pays, entre Agadir et Essaouira, l’huile d’argan est un monopole marocain. Cette espèce d’arbre est également répertoriée dans certaines régions du Mexique, mais seule celle du Maroc permet de produire de l’huile d’argan.

Cosmétique

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Utilisée depuis toujours par les Marocains pour la cuisine et pour les soins de la peau (elle est riche en vitamine E et en antioxydants), l’huile d’argan jouit depuis la fin des années 1990 d’un grand intérêt de la part des consommateurs d’Europe, d’Amérique du Nord et du Japon (ses principales zones d’exportation) ainsi que des plus grands laboratoires mondiaux de cosmétique.

Un engouement qui a permis à cette filière traditionnelle de se développer pour répondre à la demande croissante des marchés étrangers, mais sur un mode solidaire.

Coopératives

« L’huile d’argan fait vivre 2 millions de Marocaines, dont environ 4 500 au sein des coopératives et toutes les autres au sein de l’industrie. Leurs revenus sont passés de 5 à plus de 20 dirhams [de 0,50 à plus de 1,85 euro] par jour », souligne Zoubida Charrouf, enseignante-chercheuse à l’université Mohammed-V, à l’origine de la création de la première coopérative d’huile d’argan dans le sud du pays, en 1996.

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Aujourd’hui, le ministère de l’Agriculture et de la Pêche maritime en recense plus de 130. La plupart sont regroupées au sein de groupements d’intérêt économique (GIE), qui permettent de constituer une force de négociation face au marché international et aux industriels. Bel exemple d’une économie solidaire moderne et dynamique.

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