La revue De(s)générations consacre deux numéros à l’Afrique

La revue indépendante française est partie du constat de la méconnaissance des influences mutuelles entre la France et l’Afrique et pour y remédier, elle a fait appel à des poids lourds.

ProfilAuteur_SeverineKodjo

Publié le 4 août 2015 Lecture : 1 minute.

Souleymane Bachir Diagne, Achille Mbembe, Jean-Godefroy Bidima, Abdelkader Damani… C’est un casting de luxe qu’a composé Arnaud Zohou pour les numéros 22 et 23 de la revue De(s)générations, consacrés à la pensée en Afrique. Deux opus « nés du constat de la méconnaissance des influences mutuelles entre la France et l’Afrique, autant dans les champs du savoir que du pouvoir : proportion ridicule d’intellectuels venus du continent dans des postes universitaires de la métropole ; enseignement tardif, partial et a minima de l’histoire coloniale et postcoloniale, rareté des publications de travaux théoriques francophones issues des anciennes colonies, sans parler des traductions abordant ces questions ».

Pour y remédier, la revue indépendante installée dans le centre de la France, à Saint-Étienne, diffusée en librairie et en ligne, et qui se veut « un affront ouvert à trente ans de crispations réactionnaires », a invité philosophes et spécialistes, africains ou occidentaux, à réfléchir sur ce que signifiait aujourd’hui « penser » et « prévoir avec l’Afrique, agir dans le monde qui vient ».

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Une manière de donner à voir quelles sont les grandes questions qui préoccupent aujourd’hui les intellectuels du continent, mais aussi comment les élites françaises peuvent apprendre à s’ouvrir au monde en intégrant la question africaine à leurs réflexions. Une initiative bienvenue.

De(s)générations, nos 22-23 : « Penser avec l’Afrique », no 23 : « Prévoir avec l’Afrique, agir dans le monde qui vient », 96 pages, 12,50 euros

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