Selon Paris, la présence de forces internationales en Libye pour soutenir un nouveau gouvernement deviendra tôt ou tard indispensable. Un dossier qui a été au coeur des discussions entre le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian lors de sa visite au Caire les 25 et 26 juillet.
La Libye est quelque peu sortie des radars médiatiques ces derniers mois, mais pas de celui du ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian. À l’hôtel de Brienne, on ne voit pas d’amélioration sur le terrain et on constate même une « dégradation accélérée » de la situation sécuritaire. « Il y a un afflux de combattants étrangers, s’inquiète-t-on dans l’entourage du ministre. Il n’y a pas d’Européens à ce jour, mais le phénomène est déjà assez inédit pour ce pays. »
Si une intervention n’est pas à l’ordre du jour pour l’instant, la présence de forces internationales en Libye pour soutenir un nouveau gouvernement deviendra tôt ou tard indispensable, selon Paris. « Cela se fera sous pavillon de l’ONU ou sera mené par des pays tiers avec la validation du Conseil de sécurité », précise-t-on.
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Ce dossier a été au cœur des discussions entre le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et Le Drian lors de la visite de ce dernier au Caire les 25 et 26 juillet. Les relations entre les deux hommes, qui ont négocié ensemble le contrat de vente des avions de combat français Rafale, sont particulièrement étroites : c’était la troisième fois en moins d’un an que le ministre français se rendait en Égypte pour y rencontrer le président. Et un nouveau voyage au Caire est prévu pour le 6 août.
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