Littérature : « Love is power, ou quelque chose comme ça » de A. Igoni Barrett, une pépite nigériane
Lors de sa parution au Nigeria en 2009, « Love Is Power, or Something Like That » avait emballé la critique anglo-saxonne. Il aura fallu six ans pour que le recueil de nouvelles d’A. Igoni Barrett soit publié en français par les éditions Zulma.
L’Afrique au cœur de la rentrée littéraire
Branle-bas de combat chez les éditeurs et les libraires de France. La rentrée littéraire approche. Et les auteurs du continent sont au rendez-vous. À découvrir en avant-première dans J.A.
Dans une écriture vive – dont il faut saluer la belle traduction de Sika Fakambi – habitée par l’énergie de Lagos, et très descriptive, l’auteur né en 1979 partage avec le lecteur des tranches de vie des habitants de cette ville bouillonnante.
Par un habile contraste, le recueil nous invite à entrer dans la mégalopole au travers du regard, fatigué, de Maa Bille, vieille dame souffrante qui avance, non sans sagesse, dans un présent aussi insaisissable que douloureux. Dans Love is power, ou quelque chose comme ça, la violence est symbolique, sociale mais aussi physique. On n’en sort pas indemne.
Espérons que les lecteurs francophones n’auront pas à attendre trop longtemps pour lire le premier roman du jeune écrivain nigérian, Blackass – l’histoire d’un Noir qui se réveille un matin dans la peau d’un Blanc -, qui vient de paraître. Car Igoni Barrett est incontestablement l’une des plumes les plus redoutables et modernes du continent.
Love is power, ou quelque chose comme ça, d’A. Igoni Barret, traduction de Sika Fakambi, éd. Zulma, 352 pages, 22 euros, à paraître le 3 septembre.
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