Arnaque à l’israélienne (suite) : « Allô, président ? Ici Jean-Yves »

On en sait un peu plus sur les tentatives d’escroquerie dont a été victime, fin juillet et jusqu’à la mi-août, le ministre français de la Défense. Jeune Afrique révélait en effet début août que des escrocs basés en Israël avaient téléphoné à plusieurs chefs d’État africains en se faisant passer pour Jean-Yves Le Drian.

Jean-Yves Le Drian, le ministre français de la Défense. © Bruno Lévy pour J.A.

Jean-Yves Le Drian, le ministre français de la Défense. © Bruno Lévy pour J.A.

Publié le 24 août 2015 Lecture : 1 minute.

Les escrocs franco-israéliens qui, se faisant passer pour le ministre, ont tenté d’arnaquer plusieurs chefs d’État africains en leur réclamant entre 5 et 9 millions de dollars chacun afin de contribuer à la libération d’otages français dont la capture aurait été tenue secrète, ont frappé fort.

Ont ainsi été approchés les présidents Macky Sall (Sénégal), Alassane Ouattara (Côte d’Ivoire), Paul Biya (Cameroun), Ali Bongo Ondimba (Gabon), Ismaïl Omar Guelleh (Djibouti), Joseph Kabila (RD Congo), Catherine Samba-Panza (Centrafrique) et Hage Geingob (Namibie).

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Encore ne s’agit-il là que de la liste de ceux qui ont pris la précaution de vérifier (comme Bongo Ondimba) ou de faire vérifier (comme Biya, via Martin Belinga, son directeur de cabinet) la véracité de cette histoire en appelant Le Drian.

« Notre crainte est que d’autres soient tombés dans le panneau, soupire-t-on dans l’entourage de ce dernier. Car, dans ce cas, ils n’oseront pas l’avouer. » Le groupe d’escrocs, qui a pratiquement pignon sur rue en Israël, opérait via des numéros de téléphone, des adresses électroniques et des comptes bancaires hong-kongais dont la validité n’excédait pas vingt-quatre heures.

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