Centrafrique : Washington a-t-il eu la tête de Gaye ?

Le Sénégalais Babacar Gaye a démissionné de la Minusca le 12 août, sous pression du secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon et suite aux scandales répétés de viols imputés aux Casques bleus. Mais est-ce la véritable raison de son départ ?

Babacar Gaye, l’ancien chef de la MINUSCA. © Nations Unies.

Babacar Gaye, l’ancien chef de la MINUSCA. © Nations Unies.

Publié le 27 août 2015 Lecture : 1 minute.

L’éviction, le 12 août, à quelques mois de l’élection présidentielle en RCA, de Babacar Gaye de son poste de chef de la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca) – il a été remplacé par le Gabonais Parfait Onanga-Anyanga – en a surpris plus d’un.

Réputé proche d’Hervé Ladsous, le secrétaire général adjoint de l’ONU chargé des opérations de maintien de la paix, le Sénégalais revenait de New York, où il avait présenté devant le Conseil de sécurité un rapport sur la situation dans le pays. « Tout s’était bien passé », assure son entourage.

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Des divergences avec la position américaine

À Bangui, plusieurs sources diplomatiques estiment que le limogeage de Gaye n’est pas uniquement lié aux accusations de viols visant les Casques bleus. Depuis plusieurs mois, le diplomate agace en effet les Américains en s’alignant systématiquement sur les positions défendues par la France. « En janvier, son nom avait circulé pour prendre la tête de la Mission en RD Congo (Monusco), mais Washington s’y était opposé », assure l’une de nos sources.

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