Entreprises françaises à l’étranger : Pascal Veillat, « Il était temps que l’Hexagone réagisse »

Pascal Veillat, le PDG d’Arelis, répond aux questions de Jeune Afrique.

Pascal Veillat, PDG d’Arelis. © Franck Lallemand/MAXPPP

Pascal Veillat, PDG d’Arelis. © Franck Lallemand/MAXPPP

Julien_Clemencot

Publié le 1 septembre 2015 Lecture : 1 minute.

Avec un chiffre d’affaires annuel d’environ 50 millions d’euros, le groupe Arelis (électronique), actif un peu partout dans le monde, veut accélérer sa présence en Afrique. Sa filiale Thompson Broadcast se positionne ainsi sur le marché de la migration vers la télévision numérique terrestre (TNT). Déjà présente en Côte d’Ivoire ou en Ouganda, l’entreprise a récemment décroché un marché de 10 millions d’euros au Cap-Vert grâce au soutien de l’ambassadeur français sur place.

Jeune Afrique : Quel a été le rôle joué par l’ambassadeur de France dans l’obtention de votre contrat au Cap-Vert ?

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Pascal Veillat : Pendant le processus d’attribution de ce marché – la migration vers la TNT dans ce pays, de la mise en place du studio à l’installation des émetteurs et des antennes hertziennes -, l’ambassadeur nous a aidés à trouver les bons contacts auprès des autorités locales. C’est un appui très fort, c’est clair. Et c’est le cas dans beaucoup d’autres pays aujourd’hui. Il y a encore un ou deux ans, on avait parfois des contacts avec les services économiques des ambassades françaises, mais rarement avec les ambassadeurs directement. Par ailleurs, le Quai d’Orsay nous aide en nous invitant à participer aux visites officielles des ministres. Des missions jusque-là réservées à de grosses entreprises.

Cette aide est-elle suffisante pour faire la différence avec vos concurrents, également soutenus par leurs États ?

Nos concurrents, qu’ils soient chinois, allemands ou britanniques, sont très soutenus par leurs gouvernements. L’un de nos plus gros rivaux [Star Times] bénéficie par exemple d’un très fort appui de la diplomatie chinoise, qui va même jusqu’à prendre la forme de financements d’État. Nous, nous avons également des supports de financement, mais ceux-ci sont privés. En fait, la France fait maintenant ce que les autres font depuis quelque temps déjà !

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