RDC – CPI : Bosco Ntaganda, ange ex-Terminator

Il semait la terreur dans la région des Grands Lacs. Lors de son procès, Bosco Ntaganda était apparu métamorphosé en bon père de famille, mais n’est pas parvenu à convaincre la Cour pénale internationale (CPI), qui l’a jugé responsable le 8 juillet 2019 de « crimes de guerre » et « crimes contre l’humanité ».

L’ancien chef de guerre lors de la première audience devant la Cour pénale internationale, le 2 septembre. © Michael Kooren/AP/SIPA

L’ancien chef de guerre lors de la première audience devant la Cour pénale internationale, le 2 septembre. © Michael Kooren/AP/SIPA

ProfilAuteur_PierreBoisselet

Publié le 7 septembre 2015 Lecture : 5 minutes.

[Initialement publié le 7 septembre 2015, cet article a été republié le 8 juillet 2019, après une audience de la CPI reconnaissant Bosco Ntaganda coupable de « crimes de guerre » et « crimes contre l’humanité ».]

Trois ans suffisent-ils à faire oublier une réputation aussi sinistre ? Lorsque Bosco Ntaganda a fini par se livrer à l’ambassade des États-Unis à Kigali, en mars 2013, le bruit et la fureur des combats déchiraient encore l’est de la RD Congo et résonnaient dans toute la région des Grands Lacs.

Désemparée devant la complexité des affrontements, la presse internationale avait trouvé un visage pour incarner le mal, celui de ce chef de guerre qu’elle avait affublé du surnom ô combien évocateur de Terminator. Comme si l’arrestation de cet homme, recherché par la Cour pénale internationale (CPI) depuis 2006, pouvait, à elle seule, mettre fin à l’infernal cycle de violences qui éprouve cette région depuis plus de trente ans.

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