Sécurité en Côte d’Ivoire : à deux, c’est mieux

La menace terroriste de plus en plus présente a forcé les services secrets africains à se moderniser, et à revoir en profondeur leur politique de renseignement. À qui le pouvoir a-t-il confié la difficile préservation de la sécurité nationale ? Alain-Richard Donwahi et Vassiriki Traoré sont chargés de la sécurité de la Côte d’Ivoire.

Alain-Richard Donwahi, secrétaire exécutif du Conseil national de sécurité (CNS) © Presidentiel press service/AFP

Alain-Richard Donwahi, secrétaire exécutif du Conseil national de sécurité (CNS) © Presidentiel press service/AFP

Publié le 17 septembre 2015 Lecture : 2 minutes.

Des agents des forces spéciales maliennes, accompagnés de soldats français, en mission, en 2013. © Joel Saget/AFP
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Les services de renseignements africains

La menace terroriste de plus en plus présente a forcé les services secrets africains à se moderniser, et à revoir en profondeur leur politique de renseignement. Portraits de ces hommes à la tête des renseignements africains, auxquels le pouvoir a confié la difficile préservation de la sécurité nationale.

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«Toutes les forces de sécurité, police, gendarmerie, armée et autres, ont en leur sein des services qui se consacrent à la lutte contre le terrorisme. » En une phrase, cet officier supérieur de la gendarmerie résume l’approche ivoirienne en matière de renseignement antiterroriste. Depuis la dissolution, en juin 2014, de la toute-puissante Agence nationale de la stratégie et de l’intelligence (Ansi), qui avait été mise en place en 2005 par Laurent Gbagbo, son successeur n’a pas encore créé de structure spécifique. Mais Alassane Ouattara le sait, la Côte d’Ivoire est l’un des pays visés par Boko Haram.

Plusieurs officiers ont donc bénéficié de formations au Maroc, en France et sur les bases du FBI, aux États-Unis. Alain-Richard Donwahi, le secrétaire exécutif du Conseil national de sécurité (CNS), et le préfet Vassiriki Traoré, coordonnateur des Services de renseignements, sont chargés de la bonne organisation des différentes entités.

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Coups de filet

Tous deux travaillent étroitement avec le président. Le binôme semble fonctionner efficacement, et a opéré depuis un an plusieurs coups de filet dans les milieux de jihadistes présumés.

Le visage du premier est un peu connu. Âgé de 53 ans, produit du système éducatif français, Alain-Richard Donwahi s’est lancé en politique sur le tard, après une brillante carrière d’homme d’affaires dans l’agro-industrie.

En 2003, ce grand maître de la province du Centre au sein de la Grande Loge de Côte d’Ivoire est nommé coordonnateur national du désarmement et de la réinsertion. Fils de Charles Bauza Donwahi, un ancien baron du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), il est par ailleurs le filleul de l’ex-Premier ministre Seydou-Elim dane Diarra.

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Quant au préfet Vassiriki Traoré, peu d’informations filtrent sur lui. Le parcours de cet officier de l’ordre national est plus académique. Haut fonctionnaire formé à l’École nationale d’administration de Côte d’Ivoire, proche de Téné Birahima Ouattara « Photocopie », il a été secrétaire général de préfecture de la ville « rebelle » de Bouaké (Centre) entre 2009 et 2011, avant d’être nommé, après la crise postélectorale, préfet de la ville frontalière de Ferké, au nord du pays, et de devenir conseiller à la présidence.

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