Maroc : Abdellatif Kabbaj, repreneur en série
Face à la concurrence des grandes chaînes hôtelières telles que Marriott ou Radisson, ces patrons n’hésitent plus à investir dans le secteur, en développant une offre à la fois adaptée au tourisme d’affaires, ainsi qu’aux futurs vacanciers. Portraits de ces dirigeants africains. Au Maroc, Abdellatif Kabbaj est le patron de Kenzi Hotels Group.
Au Maroc, Abdellatif Kabbaj est le patron de Kenzi Hotels Group. © DR
Les patrons africains de l’hôtellerie
Pour accueillir touristes et hommes d’affaires, les entrepreneurs africains multiplient les investissements. Portraits de ces patrons qui comptent bien concurrencer Marriott, Radisson ou Accor.
À 67 ans, Abdellatif Kabbaj a fait son chemin. Formé à l’École hôtelière de Rabat, l’ancien réceptionniste du Palais Jamaï de Fès, parti un temps tenter sa chance à Londres, a gravi un à un les échelons de l’industrie touristique avant de fonder son entreprise, en 1991. Kenzi Hotels Group gère aujourd’hui dix hôtels au Maroc : à Marrakech, Casablanca, Agadir, Ouarzazate, Errachidia…
Séduire
La clé de sa réussite ? La reprise de la gérance d’établissements en difficulté. En 2009, Kabbaj a noué un partenariat pour quinze ans avec la Libyan Arab Foreign Investment Company (Lafico), dont il a repris la gestion de cinq hôtels, parmi lesquels le fameux Kenzi Tower de Casablanca. « En six ans, nous les avons rendus rentables », se félicite cet excellent commercial, qui n’a pas son pareil pour séduire les touristes nationaux (36 % de sa clientèle).
Élu à la fin de 2014 patron de la Confédération nationale du tourisme, il prépare l’avenir du groupe, où ses trois enfants travaillent déjà. « D’ici à la fin de l’année 2015, nous devrions signer un contrat de gérance pour deux nouveaux hôtels », confie-t-il. Kenzi Hotels Group a réalisé en 2014 un chiffre d’affaires d’environ 450 millions de dirhams (plus de 40 millions d’euros). Et le bénéfice ? Abdellatif Kabbaj préfère le garder secret.
