Cameroun : « Safacam subit la chute des cours du caoutchouc »
L’action de la Société africaine forestière et agricole du Cameroun (Safacam) fait grise mine depuis bientôt deux mois. Willy Delort Heubo, directeur des marchés chez Financia Capital, analyse pour Jeune Afrique les dessous de ce recul et les perspectives de la filiale de Bolloré.
La société subit la chute des cours du caoutchouc. © AFP
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Willy Delort Heubo
Willy Delort Heubo est directeur des marchés chez Financia Capital.
Publié le 8 octobre 2015 Lecture : 1 minute.
Le 23 septembre, le titre de la Société africaine forestière et agricole du Cameroun (Safacam) s’échangeait à 50 000 F CFA (environ 76,2 euros) au Douala Stock Exchange (DSE), soit le même niveau qu’à l’entame de l’année, contre pratiquement 53 000 F CFA au début du mois d’août.
Cette baisse de 6 % dénote une sous-performance par rapport à la moyenne du marché sur la période. Le recul s’observe également dans le volume des échanges, traduisant un relatif désintérêt pour le titre.
Chute
La filiale du groupe Bolloré continue de subir la chute des cours mondiaux du caoutchouc et de l’huile de palme, ses deux productions, en dépit d’une demande intérieure importante. Son chiffre d’affaires de 12,6 milliards de F CFA à fin 2014 a dégringolé de 13 % par rapport à 2013. Le résultat net de la société s’est établi à 1,8 milliard de F CFA, s’inscrivant en forte baisse (- 36%) sur la même période.
Autrefois valeur sûre de la cote avec des seuils de rendement de 15 %, la société n’a offert en 2014 qu’un rendement d’à peine 2 %, soit 1 170 F CFA par action. Le titre reste cependant le plus échangé en volume.
Prévisions
Les choses risquent de ne pas s’arranger cette année : la persistance de la chute du cours du pétrole entraîne dans son sillage certaines matières premières, en particulier le caoutchouc naturel. La réduction de la demande mondiale des constructeurs de pneumatiques devrait être un facteur aggravant.
De ce fait, nos prévisions établissent un chiffre d’affaires en légère baisse fin 2015 se situant sous la barre de 12 milliards de F CFA et un bénéfice en dessous de 2 milliards de F CFA. »
