Niger : Mahamane Ousmane promet de dénoncer le bilan économique de Mahamadou Issoufou

Dans la majorité, dans l’opposition comme dans la société civile, qu’elles soient ou non candidates aux législatives ou à la présidentielle, certaines personnalités s’imposent. Leurs avis et leurs choix seront déterminants pour l’issue des prochains scrutins. Mahamane Ousmane est l’ancien chef de l’État et fondateur de la CDS-Rahama.

Mahamane Ousmane a 65 ans, il est l’ancien chef de l’État et le fondateur de CDS-Rahama. © TAGAZA DJIBO POUR J.A.

Mahamane Ousmane a 65 ans, il est l’ancien chef de l’État et le fondateur de CDS-Rahama. © TAGAZA DJIBO POUR J.A.

Clarisse

Publié le 26 octobre 2015 Lecture : 1 minute.

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Le Niger entre deux fronts

Malgré les turbulences qui affectent la région et les menaces terroristes qui planent au nord comme au sud, le pays est en paix. Et Mahamadou Issoufou a eu les coudées franches pour tenter de répondre aux attentes de ses concitoyens. À quatre mois de la présidentielle et des législatives, bilan du quinquennat socialiste.

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Dans ses bastions historiques de Zinder, de Maradi et de Diffa, Mahamane Ousmane conserve une grande influence auprès des militants de la Convention démocratique et sociale (CDS-Rahama), le parti qu’il a créé en 1991 et qui l’a porté à la magistrature suprême en 1993.

Pourtant, l’ancien chef d’État (1993-1996) et ex-président de l’Assemblée nationale (1999-2009) a perdu le contrôle de la CDS-Rahama au profit de son vice-président dissident, Abdou Labo, ex-ministre d’État de Mahamadou Issoufou (à l’Intérieur, de 2011 à 2013, puis à l’Agriculture, en 2013-2014).

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Par ailleurs, Mahamane Ousmane est sous le coup d’une levée d’immunité parlementaire et pourrait ne pas être autorisé à se présenter à la présidentielle de 2016.

D ‘autant qu’une autre affaire ressurgit, celle des 10 millions de dollars du prêt taïwanais qu’il a contracté à l’époque où il présidait aux destinées du Niger. Bien résolu à ne pas baisser les bras, Mahamane Ousmane dénonce « des combats d’arrière-garde, une façon de créer des crises inutiles », et compte se faire entendre suffisamment fort pour couvrir le bruit des casseroles qu’on lui prête.

Arrivé quatrième à la présidentielle de 2011 (8,33 % des suffrages exprimés au premier tour), l’économiste formé en France et aux États-Unis promet notamment de dénoncer le bilan économique « désastreux » de Mahamadou Issoufou. Et il est à la tête du Front patriotique et républicain (FPR), la coalition de l’opposition créée le 17 août dernier et qui comprend notamment le chef de file de l’opposition, Seini Oumarou, et l’ancien président du Parlement, Hama Amadou (lire leurs portraits).

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