Niger : Mariama Gamatié Bayard, présidente du Racinn Hadin’Kay

Dans la majorité, dans l’opposition comme dans la société civile, qu’elles soient ou non candidates aux législatives ou à la présidentielle, certaines personnalités s’imposent. Leurs avis et leurs choix seront déterminants pour l’issue des prochains scrutins. Mariama Gamatié Bayard est présidente du Racinn Hadin’Kay.

Mariama Gamatié Bayard © Tagaza Djibo/J.A.

Mariama Gamatié Bayard © Tagaza Djibo/J.A.

Clarisse

Publié le 27 octobre 2015 Lecture : 1 minute.

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Le Niger entre deux fronts

Malgré les turbulences qui affectent la région et les menaces terroristes qui planent au nord comme au sud, le pays est en paix. Et Mahamadou Issoufou a eu les coudées franches pour tenter de répondre aux attentes de ses concitoyens. À quatre mois de la présidentielle et des législatives, bilan du quinquennat socialiste.

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Qu’importe le sujet qu’elle développe, les prises de parole de la sociologue sont souvent précédées d’une longue ovation. L’une des raisons de l’accueil réservé à cette ex-proche du président Issoufou ? Son statut de pionnière et son engagement de longue date au sein de la société civile.

Mariama Gamatié Bayard, 53 ans, a des convictions et le fait savoir. On lui doit la marche historique, en 1991, de près de 20 000 femmes qui revendiquaient leur participation aux travaux du Comité préparatoire de la Conférence nationale souveraine. Mariama Gamatié Bayard surfe aussi sur le capital sympathie qu’elle s’est attiré pendant la rébellion touarègue, lorsque, seule femme à sillonner le Niger profond aux côtés de chefs traditionnels, de syndicalistes et d’hommes politiques, elle apaisait les tensions.

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Ex-basketteuse du YUC

Membre fondateur du PNDS d’Issoufou et à l’origine du Conseil national de dialogue politique (CNDP), cette quinquagénaire peule mariée à un Touareg a été, en 2011, la première Nigérienne à être candidate à une présidentielle et la première personnalité à oser se présenter en tant qu’indépendante. Titulaire d’un doctorat en relations internationales obtenu à l’institut des relations internationales du Cameroun, cette ex-basketteuse du Yaoundé Université Club (YUC) a longtemps travaillé pour les Nations unies.

Elle jure de s’investir jusqu’à la fin de sa vie pour que le Niger fasse de la politique autrement, même si elle n’est pas sur le devant de la scène. Mais l’ancienne ministre de la Communication et de la Culture (1997-1999) se verrait bien porter les couleurs du Rassemblement des citoyens pour un Niger nouveau (Racinn Hadin’Kay) en 2016.

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