Transport ferroviaire : Bolloré veut aller jusqu’au Nigeria
Selon nos informations, le patron français entendrait prolonger son projet ferroviaire ouest-africain vers la première économie du continent.
Décidément combatif sur le terrain ferroviaire, Bolloré Africa Logistics est entré en contact avec les autorités nigérianes, notamment le gouverneur de Lagos, Akinwunmi Ambode, pour tenter d’étendre la boucle ferroviaire Abidjan-Ouagadougou-Niamey-Cotonou-Lomé au Nigeria.
Ambitions
Ce projet phare du groupe de Vincent Bolloré engloberait alors le plus grand marché d’Afrique de l’Ouest. Et les ambitions de l’entreprise dans ce pays ne s’arrêtent pas là. Bolloré, qui opère depuis 2006 un terminal portuaire sur l’île de Tin Can, à Lagos, est en discussion avec les autorités pour améliorer la performance de son site.
Selon la société, celui-ci a longtemps souffert d’un manque de maintenance lié aux rivalités politiques qui opposaient l’État de Lagos, gouverné par le All Progressives Congress (APC), au People’s Democratic Party (PDP), le parti au pouvoir. Mais l’entreprise espère que la victoire de Muhammadu Buhari à l’élection présidentielle mettra fin à l’inertie, les deux camps étant désormais aux mains de l’APC.
Investissements
Son objectif : lancer une rénovation des quais, vieillissants et mal entretenus, et installer de nouveaux équipements afin d’augmenter les volumes traités. Un investissement qui serait réparti entre les autorités et Bolloré, à qui cette opération pourrait coûter entre 100 et 150 millions d’euros. L’entreprise souhaite en profiter pour obtenir l’autorisation de connecter son terminal au réseau ferroviaire national et cherche activement un terrain à l’extérieur de la mégalopole nigériane pour y construire un port sec.
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