Ecobank et Thierry Tanoh, toujours dos à dos

Dans le litige judiciaire qui oppose l’Ivoirien Thierry Tanoh à Ecobank, son ancien employeur, c’est le statu quo.

Publié le 30 octobre 2015 Lecture : 1 minute.

La cour d’appel de Londres a suspendu l’exécution des ordonnances du tribunal de commerce d’Abidjan et du tribunal du travail de Lomé, qui avaient condamné Ecobank, dans deux procédures différentes, à verser respectivement à Thierry Tanoh 7,5 milliards de F CFA (11,4 millions d’euros) pour « diffamation, atteinte à la réputation, à la crédibilité et à l’honneur », et 5,7 milliards de F CFA pour licenciement abusif.

Le 8 septembre 2015, la cour d’appel de Londres avait autorisé la banque à se pourvoir en appel des jugements rendus au début de cette année. Emmanuel Ikazoboh, le président du groupe panafricain, qui gère le dossier chez Ecobank, se réserve ainsi une marge de manœuvre pour conclure cette affaire dans l’intérêt de l’établissement. Cependant, certains en interne estiment qu’Ecobank a manqué de tact dans la crise qui a conduit à l’éviction de l’Ivoirien en mars 2014. Si Ecobank ne ferme pas la porte à une issue à l’amiable, elle espère obtenir de Londres une décision qui lui soit favorable.

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En attendant, Thierry Tanoh, lui, tient à faire exécuter les jugements coûte que coûte. Or les saisies des actifs et patrimoines lancées en juillet à Abidjan sont pour le moment au point mort. La médiation que Daniel Kablan Duncan, le Premier Ministre ivoirien, avait enclenchée est en panne.

Les négociations entre le management d’Ecobank et Thierry Tanoh, placées sous les auspices du chef du gouvernement, ont achoppé sur un préalable requis par l’actuel secrétaire général adjoint de la présidence ivoirienne : il a exigé le versement de 50 % du montant (7,5 milliards de F CFA) que le tribunal de commerce d’Abidjan a condamné Ecobank à lui verser pour diffamation, avant le début de toute discussion.

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