France – Congo : quand le Front national milite contre… Sassou Nguesso
Député européen et vice-président du Front national, Louis Aliot est curieusement monté au créneau depuis le début de ce mois d’octobre pour intervenir dans le débat intérieur congolais.
Après avoir interrogé le Conseil européen sur le thème « Que comptez-vous faire pour contraindre le président congolais à renoncer à son projet de référendum ? », le compagnon de Marine Le Pen a récidivé le 22 octobre en interpellant François Hollande sur le plateau de la chaîne Public Sénat. Faisant référence à la position exprimée la veille par ce dernier selon laquelle « le président Sassou peut consulter son peuple, ça fait partie de son droit, et le peuple doit répondre », Aliot l’a accusé de « soutenir un dictateur dans sa folie de changer la Constitution pour se maintenir au pouvoir » (sic).
Pourquoi le parti de l’extrême droite française se retrouve-t-il sur la même ligne ultra que des ONG très à gauche comme Survie ? Éléments de réponse : l’un des chefs de file de l’opposition congolaise, l’ex-ministre Guy Brice Parfait Kolélas, est un ancien membre du Front national qui fut proche de Jean-Marie Le Pen et a conservé des liens solides avec ce parti. Nul en effet n’avait entendu Aliot s’exprimer sur ce sujet avant le limogeage de Kolélas du gouvernement de Sassou Nguesso, en août.
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