Mali : les dessous d’une réconciliation
Après des mois de combat dans le Nord et trois semaines de pourparlers, la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) et la Plateforme des mouvements d’autodéfense (progouvernementale) ont signé un accord de paix à Anéfis, le 15 octobre.
Tout s’est joué lors d’une réunion discrète organisée le 23 septembre au QG de la Mission des Nations unies au Mali (Minusma), à Bamako. Invités par Mongi Hamdi, le patron de la Mission, les chefs de la CMA (Alghabass Ag Intalla, Mohamed Ag Najim) et ceux de la Plateforme (Mohamed Ould Mataly, Ahmoudène Ag Iknass) mandatés par le général Gamou, leur chef, se sont parlé trois heures durant en présence des ambassadeurs de France et d’Algérie.
« Nous avons été étonnés de leur franchise et de leur volonté de régler leurs différends pacifiquement », confie un médiateur. À l’issue de la rencontre, il a été convenu d’engager une grande négociation entre tribus rivales quatre jours plus tard, à Anéfis. Les « rebelles » ont ensuite été reçus par le président Ibrahim Boubacar Keïta au palais de Koulouba.
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