Quand la rébellion des imams radicaux fait les affaires d’Ennahdha

Le syndicat des imams, qui dépend de l’Organisation tunisienne du travail (OTT, pro-islamiste), est à l’origine d’un mouvement de protestation contre le limogeage de plusieurs imams jugés extrémistes par le ministre des Affaires religieuses.

Des Tunisiens manifestent contre le limogeage d’un imam proche du parti islamiste Ennahda, à Tunis, le 21 octobre 2015 © Mohamed Khalil/AFP

Des Tunisiens manifestent contre le limogeage d’un imam proche du parti islamiste Ennahda, à Tunis, le 21 octobre 2015 © Mohamed Khalil/AFP

Publié le 28 octobre 2015 Lecture : 0 minute.

Selon des sources proches de ce courant, la crise permet à Ennahdha de faire d’une pierre deux coups.

1. Elle renoue avec ses bases en relançant le discours identitaire ;

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2. Elle rappelle au gouvernement sa capacité à mobiliser ses partisans et à susciter des troubles. Les manifestations musclées organisées à Sfax depuis le 16 octobre à la suite de l’éviction de l’imam Ridha Jaouadi seraient donc aussi un signal à l’adresse des autorités. Mécontent d’avoir été écarté d’une première série de nominations de délégués (sous-préfets), le parti islamiste manifesterait ainsi son désir d’être mieux traité la prochaine fois.

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