Chinafrique : Pékin poursuit son offensive dans le BTP
Alors que dans les mines et l’agriculture africaines, la présence chinoise pourrait fléchir, l’offensive asiatique ne se dément pas dans le BTP.
Elle s’est même accentuée ces dernières années en raison de grandes surcapacités, les besoins intérieurs chinois ayant été revus à la baisse.
« Ces groupes, étatiques pour la plupart, ont désespérément besoin de nouveaux chantiers. Leurs dirigeants voyagent en permanence à l’étranger pour vendre services et équipements », souligne Jean-Joseph Boillot.
Travailleurs locaux
Selon l’économiste français, « les gouvernements africains ont une carte à jouer pour doper leurs infrastructures en profitant de cette offensive chinoise… à condition de s’assurer que les travailleurs locaux sont employés sur ces chantiers ».
Le consultant chinois George Su, qui travaille sur des projets de coentreprise entre Australiens et Chinois un peu partout dans le monde, estime pour sa part que « les groupes chinois sont extrêmement compétitifs. Si les autorités des pays africains mettent en place des politiques de contenu local, les Chinois s’y plieront, comme ils l’ont fait en Europe, aux États-Unis et en Australie ».
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