Au Moyent-Orient, la realpolitik américaine
Face aux réalités de la guerre au Moyen-Orient, la Maison Blanche n’en finit plus de réviser ses positions de principe.
Après avoir fermé les yeux quand le maître de Damas a franchi la « ligne blanche » des armes chimiques en 2013, après avoir oublié l’exigence du départ de Bachar, préalable à toute négociation en 2014, après avoir renoncé à entraîner et à armer des rebelles syriens en octobre 2015, après avoir accepté, le 27 octobre, la participation de l’Iran aux pourparlers de Vienne sur la Syrie entre États-Unis, Russie, Arabie saoudite et Turquie, Washington a annoncé, le lendemain, une réorientation de sa campagne contre l’État islamique impliquant l’envoi de nouvelles troupes au sol en Irak, que les forces américaines avaient évacuées en 2011. Un raid contre des positions jihadistes dans le nord de l’Irak a ainsi permis, le 22 octobre, de libérer 70 otages. Un soldat américain y a trouvé la mort, le premier depuis le début des opérations contre Daesh, en septembre 2014.
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