Bénin : entre Zinsou et Koupaki, le cœur du président balance
Qui succédera à Thomas Boni Yayi, à l’issue de la présidentielle de l’an prochain ? Le chef de l’État sortant entretient le mystère quant à sa préférence et à ses intentions.
Dans les rangs de ses partisans, deux « candidats », Lionel Zinsou et Pascal Koupaki, paraissent néanmoins se détacher – au risque de se neutraliser. Ils sont l’un et l’autre sexagénaires et originaires du Sud (Ouidah), région dont, à en croire les sondages, devrait être natif le prochain président. Ils présentent en outre un profil de technocrate, ayant travaillé comme banquier et/ou économiste.
Ancien Premier ministre (2011-2013), Koupaki est populaire, si l’on en juge par les enquêtes d’opinion commandées par le Palais. C’est un politicien madré, qui peaufine sa candidature sur le terrain depuis de longs mois. Début novembre, il a été conforté par la décision des Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE), une coalition de partis proches du pouvoir, de réserver à ses membres la course à l’investiture. Seul handicap pour Koupaki : ses relations avec le chef de l’État sont empreintes de suspicion.
Perçu dans l’opinion comme le dauphin depuis sa nomination à la primature, il est attaqué sans relâche par les proches du président
Zinsou a en revanche toute la confiance de Boni Yayi. Son carnet d’adresses international et sa fortune pourraient en outre ne pas être inutiles pour faire barrage à Patrice Talon, l’ennemi juré du président. Perçu dans l’opinion comme le dauphin depuis sa nomination à la primature, il est attaqué sans relâche par les proches du président, peu désireux de laisser cet inconnu venu de France capter l’héritage. Reste Abdoulaye Bio Tchané, seul candidat sérieux issu du Nord, comme le chef de l’État. Problème : celui-ci ne peut pas le voir en peinture !
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