Maghreb des films : Clap et clash

Sa nouvelle édition, qui a débuté le 5 novembre, se poursuivra jusqu’au 15 décembre. La manifestation, de plus en plus suivie, riche de films inédits et de rétrospectives appréciées – une soixantaine de fictions ou documentaires au total -, est désormais une institution. Elle a pourtant connu ce mois-ci des débuts difficiles.

La séance d’inauguration officielle devait avoir lieu à la mi-novembre, à l’Institut du monde arabe (IMA), avec la présentation du Crépuscule des ombres, marquant après un quart de siècle de silence le retour du seul détenteur africain d’une Palme d’or, Mohammed Lakhdar-Hamina. Un nouveau film de l’auteur de Chronique des années de braise sur la guerre d’Algérie qui devrait sortir en 2016. Mais à deux semaines de l’événement, prétextant un différend avec les animateurs de la manifestation, à en croire Mouloud Mimoun, son principal responsable, l’IMA a rompu le partenariat avec le Maghreb des films, provoquant le retrait de son film par le réalisateur algérien dépité. Duel d’ego entre organisateurs ? Querelles de personnes ?

Parmi les projections très attendues : The Sea Is Behind, de Hicham Lasri, À peine j’ouvre les yeux, de Leyla Bouzid, et Contre-pouvoirs, de Malek Bensmaïl

Malgré ce couac, le public ne sera pas privé de belles projections. Notamment celles qui permettront de voir, plusieurs mois avant leur sortie, dans la salle restaurée du Louxor, à Barbès, trois films du Maroc, de Tunisie et d’Algérie très attendus : The Sea Is Behind, de Hicham Lasri, À peine j’ouvre les yeux, de Leyla Bouzid, et Contre-pouvoirs, de Malek Bensmaïl. Ainsi qu’une rétrospective du Marocain Daoud Aoulad-Syad, auteur de longs-métrages originaux comme Adieu forain ou En attendant Pasolini. Reste à espérer que l’édition 2016 se tiendra dans une ambiance plus sereine…