Formation : focus sur les pépinières d’ingénieurs du Maroc

Crise des vocations, offre pédagogique mal adaptée… L’Afrique ne produit pas assez d’ingénieurs, au risque de ralentir son développement économique. Focus sur les trop rares établissements de bon niveau de la zone francophone. Le cas du Maroc.

Publié le 4 décembre 2015 Lecture : 2 minutes.

Diplômés de l’Institut national de statistiques et d’économie appliquée de Rabat. © Insea
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Formation : les écoles d’ingénieurs, avenir du continent

Crise des vocations, offre pédagogique mal adaptée … L’Afrique ne produit pas assez d’ingénieurs, au risque de ralentir son développement économique. Focus sur les trop rares établissements de bon niveau de la zone francophone.

Sommaire

Institut national de statistique et d’économie appliquée (Insea) : des matheux appréciés de la finance

Situé à Rabat, l’Insea a été créé en 1961. Il forme des diplômés en statistique, économie appliquée, informatique, démographie, actuariat finance et recherche opérationnelle. Outre des diplômes d’ingénieur, l’institut offre aussi des cursus au niveau master et doctorat.

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Des partenariats avec de grandes écoles étrangères ont été conclus (Ensai et Ensae, en France, Université catholique de Louvain, en Belgique, Université Laval, à Québec, etc.). L’Insea compte 800 étudiants, qui trouvent des débouchés dans les grandes sociétés et la finance comme dans la haute fonction publique.

Comme avant eux Jilali Hazim, directeur de l’Anam, l’Agence nationale d’assurance maladie, Mohamed Horani, PDG de High Tech Payment Systems et ex-patron du patronat marocain.

Frais de scolarité : 750 DH (environ 70 €)

École Hassania des travaux publics (EHTP) : le bon génie du BTP

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Basée à Casablanca et fondée en 1971, l’EHTP forme, en trois ans, des ingénieurs aux métiers du génie civil, du génie de l’hydraulique, de l’environnement et de la ville, du génie électrique, de la météorologie, des sciences de l’information géomatique et du génie informatique.

Elle accueille 850 étudiants, compte plusieurs labos et centres de recherches. Les meilleurs bénéficient d’un double diplôme avec différentes écoles d’ingénieur françaises (Ponts et Chaussés, Centrale), canadiennes ou suisse.

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Driss Meroun, ministre de l’Urbanisme et de l’Aménagement du territoire ou Mustapha Fahim, président délégué du groupe de BTP Delta Holding, font partie des anciens élèves. L’EHTP a aussi tissé des partenariats avec des sociétés telles que Ynna Holding, Maroc Telecom ou Lydec.

Frais de scolarité : 1 600 DH (env. 150 €), internat compris

École Mohammadia d’ingénieurs (EMI) : avec la bénédiction royale

L ‘école, créée à l’initiative de Mohammed V en 1959 à Rabat, accueille 1 400 étudiants. Elle compte neuf départements (génie civil, génie mécanique, génie électrique, génie minéral…). Depuis 1981, les diplômés reçoivent également une formation militaire qui leur donne le statut d’officier de réserve.

Parmi ses partenaires académiques étrangers : les Arts et Métiers, à Paris, Centrale Lyon, l’école des Mines d’Alès, l’École polytechnique de Lausanne, les universités belges (Bruxelles, Liège, Louvain, etc.). Côté entreprises, Alstom ou encore la Fondation Renault ont signé des accords de partenariat avec l’EMI pour des bourses.

Zouhair Mohamed El Aoufir, directeur général de l’Office national des aéroports, Jamal Eddine El Jamali, secrétaire général de Crédit agricole, Charafat Afilal, ministre déléguée auprès du ministre de l’Énergie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement, chargée de l’Eau, se sont assis sur ses bancs.

Frais de scolarité : de 230 à 430 DH (de 20 à 40 environ)

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