Formation : focus sur les écoles d’ingénieurs tunisiennes

Crise des vocations, offre pédagogique mal adaptée … L’Afrique ne produit pas assez d’ingénieurs, au risque de ralentir son développement économique. Focus sur les trop rares établissements de bon niveau de la zone francophone. Focus sur la Tunisie.

Des étudiants tunisiens dans un centre Internet © Fethi Belaid/AFP

Des étudiants tunisiens dans un centre Internet © Fethi Belaid/AFP

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Publié le 7 décembre 2015 Lecture : 2 minutes.

Diplômés de l’Institut national de statistiques et d’économie appliquée de Rabat. © Insea
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Formation : les écoles d’ingénieurs, avenir du continent

Crise des vocations, offre pédagogique mal adaptée … L’Afrique ne produit pas assez d’ingénieurs, au risque de ralentir son développement économique. Focus sur les trop rares établissements de bon niveau de la zone francophone.

Sommaire

École polytechnique de Tunisie (EPT) : Généralistes au top

«La crème de la crème. » C ‘est ainsi qu’Azgal Abichou, le directeur de l’EPT, surnomme ses étudiants. Chaque année, l’école recrute le haut du classement du concours national des ingénieurs. Depuis sa création, en 1994, elle a formé environ 800 « généralistes », capables, grâce à une formation théorique très poussée, de s’adapter à tous les secteurs, comme le prouve la diversité de ses partenaires, des entreprises des secteurs bancaire, pétrolier ou encore ferroviaire. Les élèves des premières promotions sont en train de se faire une place dans la hiérarchie des administrations et des entreprises publiques, en attendant de les diriger. D’autres optent pour le privé, à l’image de Wadi Mseddi, dont la société de sécurité informatique, Athena, se développe, au-delà de la Tunisie, en Roumanie et en RD Congo.

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Frais de scolarité : Gratuité

École supérieure de communications de Tunis (Sup’com) : cours à la carte et ouverture

Fondée en 1998, Sup’com allie prestige des formations françaises, en étant membre associé de la Conférence des grandes écoles et de l’Institut mines-télécom, et pédagogie anglo-saxonne, avec des cours semestrialisés à la carte et une volonté permanente d’ouverture. Les étudiants passent un tiers de leur cursus de trois ans en stage, en formation en langues ou à réaliser un projet de fin d’études.

Les sociétés d’informatique et de téléphonie nationales et internationales sont friandes de leurs profils. Mais certains diplômés préfèrent lancer leur entreprise, à l’image d’Ahlem Tekeya Bouchehda, fondateur de Famissima, une plateforme destinée à connecter les familles entre elles, sélectionnée avec 40 start-up en 2013 pour participer à la conférence Demo Africa, une référence en matière d’innovation.

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Frais de scolarité : gratuité

École supérieure privée d’ingénierie et de technologie (Esprit) : reconnue en Europe et aux États-Unis

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Proposant des cursus de trois à cinq ans, l’Esprit forme des ingénieurs en génie civil, en électromécanique, en informatique et en télécoms. Cet enseignement pluridisciplinaire lui permet d’être reconnue par le programme EUR-ACE, qui certifie la formation des ingénieurs à un standard européen, d’être membre de la Conférence des grandes écoles, en France, mais aussi d’appartenir au club CDIO lancé par la prestigieuse université américaine MIT. Résultat, l’école, installée sur un campus de 2,3 hectares à Ariana, près de Tunis, propose dix accords de doubles diplômes à l’international. Parmi les partenaires de l’école, l’opérateur de téléphonie Tunisiana et la société canadienne RIM (BlackBerry).

Frais de scolarité : 5 500 dinars (environ 2 500 €)

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